L'approche Carpe Diem

Nous essayons de créer les conditions et les relations qui font qu'une âme apparaisse

L'impression de perdre la vie... tout en restant là! Un univers imprévisible, comme dans un rêve, où certains semblent bien vous connaître alors que vous ne les reconnaissez pas, où d'autres semblent ne même pas vous apercevoir et continuent leurs activités comme si vous n'étiez pas là. On vous a oublié, laissé dans un endroit inconnu. Vous espérez toujours, dans le fond de vous-même, que vous allez vous réveiller et vous retrouver chez vous, avec les vôtres... qui vous attendent, qui doivent s'inquiéter. Vous voudriez que quelqu'un vous entende mais il faudrait trouver les mots pour le dire... les mots ne viennent pas ou d'autres arrivent, au hasard, comme pour brouiller le message encore plus. Personne ne semble s'apercevoir de rien, alentour, comme si vos cris étaient muets, comme si votre douleur était sourde. Le pire, c'est quand vous pensez vous être réveillé... mais que vous atterrissez dans un autre rêve!   Vous avez l'impression que ça va s'enchaîner comme ça, à l'infini... et qu'il n'y a plus de sortie.

"Des fois, ça va mieux. Quand   je me retrouve avec d'autres personnes qui s'intéressent à ce que je raconte, mais, surtout, qui me parlent comme si j'entendais vraiment ce qu'elles racontent. Je vois qu'elles me voient. Comme ça fait du bien! Juste de savoir que je suis là! La différence, c'est dans les yeux. Quand elles me regardent, je me sens en vie.  À celles-là, je pardonne qu'elles se trompent sur ce que mes faux mots racontent, des fois même, elles les cherchent plus fort que moi, mes mots. L'important c'est qu'elles sont intéressées, et ça, je le sens, et elles aussi, elles sentent que je le sens. Des fois, ça me dérange moins de renoncer aux mots pour le dire, quand ce que je dis n'a plus besoin de mots. C'est comme si ces personnes-là savaient reconnaître mes cauchemars et me ramener en douceur.   Il y en a une qui m'a sauvée d'une chute dans un précipice, j'étais sur le bord de mon lit.

"J'aime bien ceux qui m'entendent sans les mots. Je les reconnais, ceux-là, même si je ne pourrais pas vous dire leurs noms, ni s'ils sont de ma parenté; j'ai pas besoin, je les adopte. Je les reconnais à la musique dans leurs mots, à l'harmonie de leurs gestes, à la douceur de leurs touchers. Des fois, quand ils sont tous là, on dirait que j'ai une famille! On se retrouve dans la cuisine à s'affairer, à reprendre là où on était.

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